Selon la chaîne de télévision Press-Tv, neuf missiles à moyenne et longue portée ont été tirés au total. Outre le Shahab 3, les missiles Zelzal, d’une portée de 400 km, et Fateh, d’une portée d’environ 170 km, ont également été lancés. La chaîne en langue anglaise a montré des images du Shahab 3 au moment de son lancement dans une zone désertique non identifiée en Iran.
Les Gardiens de la révolution ont commencé lundi ces manoeuvres navales et balistiques, intitulées Grand Prophète III. Ces essais interviennent dans une période de tension croissante avec l’Occident autour du programme nucléaire iranien. "Le but de ces exercices est de montrer que nous sommes prêts à défendre l’intégrité de la nation iranienne […] Nos missiles sont prêts à être lancés n’importe où, n’importe quand, vite et avec précision […] L’ennemi ne doit pas répéter ses erreurs. Ses cibles sont sous notre surveillance", a déclaré mercredi le commandant des forces aériennes des Gardiens de la révolution Hossein Salami, cité par la chaîne de télévision Al-Alam.
"Le régime sioniste fait pression sur les États-unis"
Mardi, des navires britanniques et américains ont achevé cinq jours de manoeuvres visant à la protection des installations pétrolières dans le Golfe. Et, alors que les grandes puissances l’exhortaient à suspendre toute activité liée à l’enrichissement d’uranium, l’Iran a menacé de "mettre le feu" à Tel-Aviv et à la flotte militaire américaine dans le Golfe en cas d’attaque contre ses installations nucléaires.
"Le régime sioniste fait actuellement pression sur les dirigeants de la Maison-Blanche pour préparer une attaque contre l’Iran. S’ils commettent une telle stupidité, la première réponse de l’Iran sera de mettre le feu à Tel-Aviv et à la flotte américaine dans le Golfe persique", a averti l’hodjatolislam Ali Shirazi, représentant du guide suprême Ali Khamenei au sein des forces navales des Gardiens de la révolution, cité par l’agence Fars. Washington, qui a tenté de minimiser les menaces iraniennes, a répété mardi vouloir régler le conflit sur le nucléaire avec Téhéran diplomatiquement. Reste que les États-Unis, comme Israël, n’ont pas exclu un recours à la force contre l’Iran pour stopper un programme nucléaire soupçonné d’avoir un objectif militaire.
L’ambassadeur d’Iran à Londres, Rassoul Movahedian, a fait savoir mardi que l’Occident "perdait son temps" en demandant la suspension de l’enrichissement d’uranium. L’exigence a pourtant été rappelée mardi par les chefs d’État et de gouvernement du G8, réunis à Toyako au Japon. Ceux-ci ont une nouvelle fois exhorté l’Iran à "suspendre toute activité liée à l’enrichissement d’uranium" et à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).