AFP, 26 novembre 2008 – L’Iran exploite plus de 5.000 centrifugeuses d’enrichissement d’uranium, a annoncé mercredi le directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, cité par l’agence officielle Irna.
"A ce stade plus de 5.000 centrifugeuses sont en activité", a dit le responsable.
Ce chiffre concorde avec ceux fournis par l’Agence internationale de l’énergie atomique dans son dernier rapport du 19 novembre 2008. L’agence avait constaté alors que 3.820 centrifugeuses fonctionnaient et que 2.132 autres étaient en cours d’installation et de test.
L’AIEA avait aussi déclaré dans son rapport que l’Iran avait produit, au 7 novembre, un total estimé de 630 kilos d’uranium faiblement enrichi. Ce chiffre est théoriquement suffisant pour obtenir, le cas échéant, suffisamment d’uranium hautement enrichi pour fabriquer une bombe atomique.
L’Iran a toujours soutenu que son programme nucléaire avait un objectif strictement civil, alors que de nombreux pays craignent qu’il puisse le détourner à des fins militaires.
La République islamique fait l’objet de cinq résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont trois assorties de sanctions, exigeant notamment la suspension de son enrichissement d’uranium.
Ce procédé permet d’obtenir aussi bien le combustible pour une centrale nucléaire que la matière première d’une bombe atomique.
L’Iran dispose à ce jour d’une seule centrale nucléaire, encore inachevée, à Bouchehr (sud). La Russie est chargée de sa construction et s’est engagée à la livrer en 2009. Elle en fournira elle-même le combustible, qu’elle récupèrera une fois celui-ci usagé.