AFP: Plus d’une vingtaine de sénateurs américains démocrates et républicains ont annoncé lundi leur intention de déposer un projet de loi visant à donner au président Barack Obama davantage d’autorité pour sanctionner les compagnies qui exportent de l’essence vers Téhéran.
Ce projet de loi vise à donner au président les moyens de "sanctionner les exportateurs fournissant l’Iran", y compris en leur interdisant de faire affaire aux Etats-Unis, ont indiqué les sénateurs Evan Bayh (démocrate), Joe Lieberman (Indépendant) et Jon Kyl (républicain) dans un communiqué.
Les trois sénateurs, ainsi qu’une vingtaine de leurs collègues qui soutiennent le projet de loi, introduiront mardi le texte au Sénat où ils tiendront une conférence de presse sur le sujet.
L’Iran, grand producteur de pétrole, doit néanmoins importer 40% de son essence de l’étranger
"Limiter l’accès de l’Iran à un approvisionnement en énergie indispensable pourrait contribuer aux efforts diplomatiques des Etats-Unis pour obtenir des concessions de la part du gouvernement iranien concernant ses activités nucléaires", précise le communiqué des sénateurs.
Un projet de loi similaire a été introduit à la Chambre des représentants la semaine dernière.
Les projets de loi présentés dans les deux chambres pourraient étendre la possibilité –depuis une loi de 1996– pour les Etats-Unis de sanctionner les entreprises qui envisagent des investissements de plus de 20 millions de dollars dans le secteur pétrolier ou gazier iranien.
Les importations iraniennes d’essence proviennent essentiellement de cinq sociétés européennes et une indienne. Il s’agit des sociétés suisses Vitol et Glencore, de la compagnie helvético-danoise Trafigura, du groupe français Total et du groupe britannique British Petroleum, ainsi que du groupe indien Reliance, tandis que le groupe Lloyds of London assure la grande majorité des navires transportant l’essence jusqu’à l’Iran.