AFP: L’Iran menace de "limiter au strict minimum" sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si son conseil de gouverneurs devait approuver une résolution condamnant Téhéran, selon le représentant iranien à l’AIEA cité dans la presse allemande de jeudi.
Toute résolution contre l’Iran risque de "mettre en danger l’atmosphère constructive actuelle" et d’avoir "des conséquences à long terme", a prévenu Ali Asghar Soltanieh dans le quotidien Süddeutsche Zeitung.
La coopération de Téhéran avec l’AIEA sera le cas échéant "limitée au strict minimum de ce à quoi nous sommes contraints juridiquement", a-t-il ajouté.
En raison de son programme nucléaire controversé, l’Iran devait être de nouveau sur la sellette d’une réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA prévue jeudi et vendredi à Vienne.
Pour la première fois en quatre ans, le Groupe des Six, les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie et France) plus l’Allemagne, a préparé un projet de résolution condamnant l’Iran et qui pourrait être soumis au vote des 35 gouverneurs de l’AIEA.
Le soutien de la Chine et de la Russie à cette initiative est interprété comme un signe de la frustration grandissante de la communauté internationale face au refus de Téhéran de coopérer sur la question de la nature véritable de son programme nucléaire: purement civil comme l’affirme l’Iran ou, au contraire, également militaire comme le suspectent les grandes puissances.
Si le texte n’obtenait pas la majorité suffisante au sein du conseil des gouverneurs, les grandes puissances envisagent, selon des diplomates, de le publier comme une simple déclaration condamnant l’Iran pour avoir dissimulé la construction d’un nouveau centre d’enrichissement de l’uranium à Fordoo près de la ville sainte de Qom.