AFP: Bernard Kouchner ne cache pas sa préoccupation. Il est "très dangereux" que l’Iran "s’entête à ignorer les demandes" de l’AIEA en décidant de construire de nouvelles usines d’enrichissement d’uranium, estime-t-il dans un entretien au Figaro daté de lundi . "Pourquoi aujourd’hui cette annonce d’un programme de dix nouveaux sites d’enrichissement de l’uranium, alors que l’Iran n’a pas une seule centrale nucléaire pour brûler ce combustible ?" s’interroge le chef du Quai d’Orsay en affirmant : "Nous n’agissons pas contre l’Iran, nous agissons pour la paix."
Déjà, dimanche, Bernard Kouchner avait réagi en ce sens. "Nous sommes très préoccupés. (…) Nous disons très clairement, ça n’est pas une façon de gagner du temps pour eux. […] L’Iran perd du temps", avait expliqué le ministre sur i-Télé. "Il faut que les Iraniens répondent aux questions de l’AIEA. Il y a une espèce de surenchère verbale qui nous paraît fort inquiétante. Nous sommes consternés par cela", avait-il conclu.
La République islamique a annoncé dimanche qu’elle s’apprêtait à examiner la possibilité de produire de l’uranium enrichi à 20 % et à construire dix nouvelles usines d’enrichissement, deux jours après l’adoption par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’une résolution condamnant Téhéran sur son programme nucléaire controversé.