AFP, Vienne, 10 mars 2005 – L’aveu par le Pakistan que le père de la bombe nucléaire pakistanaise Abdul Qadeer Khan avait fourni à l’Iran des centrifugeuses capables d’enrichir l’uranium est une nouvelle preuve « des mensonges » systématiques de Téhéran, a affirmé jeudi le Conseil national de la résistance d’Iran (CNRI, opposition iranienne).
« L’aveu du gouvernement du Pakistan révèle une nouvelle foi le système de mensonges et tromperies de la communauté internationale par le régime des mollahs » dont « il n’y a plus de doute qu’il cherche à se doter d’armes nucléaires », selon un communiqué reçu par l’AFP à Vienne, ville qui abrite l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Le docteur Khan a fourni des centrifugeuses à l’Iran, mais le gouvernement pakistanais n’est pas impliqué. Il les a fournies à partir du marché noir », a indiqué à l’AFP le ministre pakistanais de l’Information Sheikh Rashid.
Héros national au Pakistan, AQ Khan avait admis publiquement en février 2004 qu’il avait participé à des transferts illicites de technologies nucléaires à l’Iran, la Libye et la Corée du Nord, sans fournir de détail.
Après un pardon présidentiel accordé à AQ Khan, les autorités d’Islamabad ont toujours refusé que celui-ci soit directement interrogé par les enquêteurs de l’AIEA ou par les spécialistes américains de la lutte contre la prolifération nucléaire.
Le CNRI (dont les Moudjahdine du peuple sont le bras armé) « a révélé pour la première fois en novembre 2004, le transfert de technologies et d’équipements nucléaires par le Dr Khan » à la République islamique, a ajouté un porte-parole Shahin Obadi.
Selon lui, le dossier nucléaire iranien doit être transféré immédiatement au Conseil de sécurité des Nations unies.