AFP: La mise en activité de la centrale de Bouchehr montre que l’Iran n’a pas besoin d’enrichir de l’uranium pour accéder au nucléaire civil, a estimé samedi le ministère français des Affaires étrangères, appelant Téhéran à suspendre « ces activités sensibles ».
« Le démarrage de la centrale de Bouchehr, alimentée par la Russie, montre que l’Iran n’a pas besoin, pour bénéficier de l’énergie nucléaire civile, de mener des activités d’enrichissement d’uranium », a déclaré le ministère dans un communiqué.
« Il doit donc rétablir la confiance de la communauté internationale en suspendant ces activités sensibles, menées en violation des résolutions du Conseil de Sécurité », a-t-il ajouté.
Les opérations de chargement du combustible dans le réacteur de la première centrale nucléaire iranienne ont commencé samedi matin à Bouchehr (sud).
La Russie s’est engagée à fournir le combustible nécessaire à son fonctionnement et à le récupérer après usage pour réduire les risques de dissémination du plutonium contenu dans les déchets.
Rappelant que la centrale « est placée sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », Paris réaffirme que les sanctions internationales « ne visent pas à priver l’Iran de son droit à développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sous réserve que Téhéran respecte ses obligations internationales en matière de non-prolifération ».
Outre la construction de la centrale de Bouchehr, l’Iran conduit depuis plusieurs années un programme d’enrichissement d’uranium, dont il affirme qu’il a des buts civils mais que les Occidentaux soupçonnent d’avoir des visées militaires.