AFP : Les entreprises turques respectent les sanctions économiques prises par la communauté internationale contre l’Iran, a affirmé mardi le ministre d’Etat turc, Zafer Caglayan, tout en revendiquant le droit pour la Turquie de développer le commerce avec son voisin iranien.
« Je veux souligner ceci: aucune de nos entreprises, aucune de nos banques n’a fait de démarches pour rompre l’embargo », a déclaré M. Caglayan sur la chaîne de télévision NTV, faisant allusion aux sanctions votées en juin par l’ONU contre l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Mercredi dernier, lors d’un sommet d’affaires turco-iranien, M. Caglayan avait déploré que certaines banques, soucieuses de respecter les sanctions additionnelles contre l’Iran édictées par les Etats-Unis et l’Union européenne, choisissent de se retirer de projets avec l’Iran.
« En tant que gouvernement, cela ne peut pas nous laisser indifférent », avait-il alors déclaré, une phrase interprétée comme une menace par certains observateurs, avant de convoquer une réunion lundi avec l’Union des banques de Turquie (TBB).
« Hier nous avons évalué la situation avec les représentants de la TBB », a indiqué mardi M. Caglayan, insistant sur le fait que l’objectif de la rencontre n’était pas de donner des directives aux banques.
« La Turquie doit absolument faire du commerce avec son plus proche voisin, l’Iran (…) Le système bancaire turc doit absolument soutenir notre commerce avec l’Iran », a-t-il cependant affirmé, avant d’ajouter: « Les choses qui ont été désignées comme pouvant avoir une finalité terroriste en sont exclues ».
La Turquie a affirmé en juillet qu’elle appliquerait les sanctions votées par l’ONU contre l’Iran, mais pas celles décidées par les Etats-Unis et l’UE. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a appelé la semaine dernière à un rapprochement économique avec l’Iran.