AFP: L’Iran a envisagé mardi une coopération plus étroite à l’AIEA, sous condition d’un arrêt de l’enquête sur son programme nucléaire controversé, une proposition que l’agence a repoussée estimant ne pas avoir reçu suffisamment de clarifications de la part de Téhéran.
En visite à Vienne au siège de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a souhaité la création d’un « nouveau mécanisme » pour régler le différent entre l’Iran et l’AIEA.
« Mais, l’AIEA doit d’abord dire que la première étape a été remplie et qu’une réponse a été apportée aux six questions en suspens. Ceci devrait être dit d’une manière explicite », a précisé M. Salehi, à l’issue d’une rencontre avec le directeur général de l’agence onusienne, le Japonais Yukiya Amano.
L’AIEA et l’Iran avaient adopté en août 2007 une feuille de route afin d’apporter des réponses aux interrogations de l’agence quant à la nature du programme nucléaire de Téhéran: pacifique, comme l’affirme la République islamique, ou visant la fabrication d’une bombe atomique, comme le soupçonnent les Occidentaux.
« Le directeur général a indiqué (à M. Salehi) qu’il n’est pas en mesure à cette étape de considérer la feuille de route accomplie », a réagi l’AIEA dans un communiqué.
Lors de leur entretien, M. Amano « a réitéré la position de l’agence sur les questions où l’Iran ne remplit pas ses engagements comme indiqué dans le rapport de février remis au Conseil des gouverneurs », poursuit le communiqué.
En raison de ces soupçons, l’Iran est l’objet d’une série de sanctions internationales, tant du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) que de l’Union européenne (UE).
Ali Akbar Salehi devait s’entretenir plus tard mardi avec son homologue autrichien, Michael Spindelegger.
Visé par les sanctions internationales du temps où il était chef du programme nucléaire iranien, le ministre iranien des Affaires étrangères peut se rendre en Europe depuis le 26 mai après la suspension de son interdiction de visa par Bruxelles.