AFP: Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a indiqué lundi ne pas envisager ou prôner pour le moment d’action militaire contre l’Iran en raison de son programme nucléaire controversé mais estimé que « toutes les options doivent rester sur la table ».
« Nous n’envisageons pas cela (l’intervention militaire) en ce moment, nous n’appelons pas à une action militaire ni ne la prônons. Dans le même temps, nous disons que toutes les options devraient rester sur la table » concernant ce pays, a-t-il déclaré à Bruxelles, en marge d’une réunion avec ses homologues européens.
L’opportunité de nouvelles sanctions contre l’Iran est au menu de cette réunion, après la publication, la semaine dernière, du rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) soupçonnant fortement l’Iran d’avoir travaillé à la mise au point de l’arme atomique. Téhéran a rejeté ces accusations.
Depuis 2007, l’ONU a infligé à l’Iran quatre séries de sanctions économiques et financières. De leur côté, les Occidentaux, Américains et Européens en tête, ont pris des sanctions supplémentaires allant bien plus loin que celles décidées par les Nations unies.
La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, a fait part lundi de « la vive préoccupation » des Européens « à propos de ce qui a été découvert » par l’AIEA. Les ministres vont discuter « de ce qui est nécessaire pour montrer (à Téhéran) que ceci est totalement inacceptable ».
« Nous allons bien sûr chercher dans les prochains mois à accentuer la pression pacifique et légitime sur l’Iran », a précisé M. Hague.
Son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, a également appelé à des sanctions renforcées mais, en l’état, « une option militaire n’apporte rien car les conséquences seraient dévastatrices », a-t-il estimé.
« Je ne peux pas m’imaginer que la Russie et la Chine ont un intérêt a ce que l’Iran dispose d’une bombe nucléaire », a-t-il ajouté, en faisant allusion à l’opposition de Moscou et Pékin à de nouvelles sanctions envers Téhéran.