BERLIN, 1 janvier 2012 (AFP) – Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a exigé dimanche des « actes concrets et vérifiables » de la part de l’Iran, qui a affiché son intention de reprendre les négociations avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé.
Les propos de plusieurs responsables iraniens laissant la porte ouverte à la reprise des négociations, suspendues depuis un an, ont été « enregistrés avec intérêt », mais « ce qui compte, ce ne sont pas de vagues annonces, mais des actes concrets et vérifiables », a souligné le ministre dans un communiqué.
Le négociateur en chef iranien, Saïd Jalili, avait affirmé que Téhéran était prêt à reprendre les discussions avec les puissances mondiales, conduites par le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Mme Catherine Ashton, sur les inquiétudes occidentales au sujet du programme iranien.
« Nous leur avons officiellement dit de revenir aux négociations basées sur la coopération », a-t-il indiqué, selon les médias iraniens, samedi, en référence aux puissances mondiales impliquées dans les discussions et connues comme le groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France, Chine, Allemagne).
« Nous allons bientôt envoyer une lettre, après laquelle de (nouvelles) discussions seront programmées », a affirmé de son côté à l’agence Mehr l’ambassadeur d’Iran en Allemagne, Alireza Sheikh-Attar. « Il est dans le propre intérêt de l’Iran de remplir enfin ses engagements internationaux et de se montrer transparent sur son programme nucléaire », a insisté M. Westerwelle. « Ce n’est qu’ainsi que de nouvelles sanctions pourront être évitées ».
Les Etats-Unis et certains pays européens ont déjà adopté des sanctions contre les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique iraniens.
Après huit ans d’enquête sur l’Iran, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait publié début novembre un rapport composé d’un vaste catalogue d’éléments « crédibles » indiquant que le pays avait travaillé à la mise au point d’une arme nucléaire. Des assertions rejetées par Téhéran.