AFP, Londres, 20 avril – La troïka de l’Union européenne doit tenir compte de la demande de Téhéran d’enrichir de l’uranium en petite quantité, sans quoi elle court le risque d’une rupture des négociations sur le programme nucléaire iranien, a déclaré le principal négociateur iranien, Hassan Rohani, dans une interview publiée dans le Financial Times de mercredi.
L’avertissement de M. Rohani, secrétaire du Conseil de sécurité iranien, intervient au moment où les négociateurs des trois pays de l' »UE3″ – Allemagne, France, Grande-Bretagne – ont repris mardi des discussions à Genève avec Téhéran.
La rencontre d’experts européens et iraniens à Genève sera suivie le 29 avril à Londres d’une réunion de hauts responsables des ministères des Affaires étrangères des quatre pays.
« Les Européens doivent nous dire si ces idées peuvent servir de base à la poursuite des négociations ou non », a déclaré le responsable irakien, se référant à la proposition de son pays d’enrichir de d’uranium à petite échelle.
« Si oui, c’est parfait. Sinon, alors les discussions ne peuvent pas continuer », a-t-il averti.
« Ces idées sont les dernières idées qui pourraient nous permettre de parvenir à un compromis », a estimé M. Rohani.
Les Européens exigent toujours que Téhéran renonce à toute production d’uranium enrichi, laquelle peut déboucher sur la fabrication d’une bombe atomique, a fait savoir mardi un diplomate européen à l’AFP.