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Le ministre iranien du Renseignement Ali Yunesi a déclaré lundi à la télévision iranienne que son pays pourrait reprendre son programme d’enrichissement de l’uranium « à tout moment », durcissant sa position face aux demandes de la communauté internationale et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Nous avons interrompu volontairement notre programme (d’enrichissement) et nous pouvons le reprendre tout aussi volontairement », A dit Yunesi. « En nous pouvons reprendre (l’enrichissement) à tout moment ».
Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a demandé samedi à l’Iran de geler toute activité d’enrichissement d’uranium. Ils ont lancé implicitement un ultimatum pour la fin de l’automne à Téhéran afin de respecter les exigences de l’AIEA.
Yunesi a réaffirmé que l’Iran jugeait illégales les demandes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a exigé le gel de toutes ses activités d’enrichissement d’uranium. « La résolution est illégale », a-t-il déclaré. « La République islamique d’Iran (…) va ignorer les dispositions de la résolution car c’est au-delà des responsabilités de l’AIEA. »
Dimanche, Hassane Rowhani, le négociateur iranien chargé des questions nucléaires, avait déclaré que Téhéran avait néanmoins décidé de poursuivre la suspension volontaire de son programme. Le pays devrait continuer la production, l’assemblage et les essais de centrifugeuses.
« Aucune résolution ne peut imposer à l’Iran de suspendre ses activités. S’il y a une voie, ce sera la voie du dialogue », a-t-il déclaré, assurant que ce dialogue était même possible avec les Etats-Unis.
A Vienne, le vice-président et chef de l’Organisation de l’énergie atomique de l’Iran, Gholamreza Aghazadeh, a déclaré lors de la conférence de l’AIEA que son pays « continuera ses activités nucléaires sans interruption ». AP