AFP: La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, rencontrera le négociateur iranien Saïd Jalili le 15 mai à Istanbul pour tenter de faire avancer les négociations sur le programme controversé du nucléaire iranien, a-t-on appris jeudi de source européenne.
L’Iran n’a pas officiellement confirmé cette date. Une source proche des négociations a indiqué à la chaîne d’informations en arabe de la télévision iranienne Al-Alam que Mme Ashton et M. Jalili avaient été en contact, mais que « la date de la rencontre n’a pas été décidée ».
La dernière réunion, les 5 et 6 avril à Almaty, au Kazakhstan, n’avait pas permis de réaliser une percée dans les pourparlers entre le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine – plus l’Allemagne) et l’Iran.
A l’issue de cette réunion, Mme Ashton, qui dirige les négociations pour les grandes puissances, avait déclaré que les positions entre les deux parties restaient « très éloignées sur le fond ».
Depuis, les contacts se sont poursuivis, notamment pour s’entendre sur la question sensible du lieu de la rencontre. Istanbul a déjà accueilli des réunions sur ce dossier.
Des experts jugent cependant peu probable une percée des négociations lors de la prochaine réunion, alors que l’élection présidentielle en Iran, à laquelle le président Mahmoud Ahmadinejad ne peut se représenter après deux mandats consécutifs, a lieu le 14 juin prochain.
A Almaty, M. Jalili avait insisté sur la reconnaissance internationale du droit de l’Iran à enrichir de l’uranium, le principal point sur lequel les grandes puissances exigent des concessions de Téhéran en promettant en échange d’atténuer les sanctions visant Téhéran pour son programme nucléaire controversé.
Au cours de la précédente réunion, en février, les 5+1 avaient présenté une offre prévoyant la « suspension » et non plus « l’arrêt » des activités d’enrichissement d’uranium à 20% en Iran. Ils avaient proposé en échange d’atténuer certaines sanctions sur le commerce de l’or et le secteur pétrochimique, qui étranglent l’économie iranienne.
Israël a appelé ces derniers mois la communauté internationale à adopter « une position plus ferme » vis-à vis de l’Iran. Son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a estimé lundi que le programme nucléaire iranien était sur le point de franchir une dangereuse « ligne rouge » mais qu’il ne l’avait pas encore atteinte.