Iran Focus: Plusieurs villes de province d’Iran, notamment Babol, Machhad, Ispahan, Chiraz, Babolsar, Amol, Qazvine, Ahwaz et Bandar Abbas sont touchées par le mouvement de protestation contre le système clérical, ont rapporté les sources dIran Focus.
Des habitants scandent Allah Akbar (Dieu est grand) vers 21H00 heures, comme le font des habitants de Téhéran. Cet acte remonte à l’époque pré-révolutionnaire quand les citoyens à monter sur leur toit chaque soir et pousser ce cri contre le régime du Chah. De même, des concerts de klaxons sont entendus tous les soirs et après-midi dans des quartiers de plusieurs villes du pays.
A Babol (nord), des milliers dhabitants ont manifesté dans les rues de cette ville du nord de lIran. La manifestation a commencé à 21h00 jusque tard dans la nuit. De très nombreux bâtiments et banques du régime ont été gravement endommagés. Les brigades spéciales anti-émeute, et des agents en civils ont chargé la foule et arrêté plusieurs manifestants. Un grand nombre de moto des forces de sécurité ont été brûlées.
A Chiraz (sud), des incidents ont eu lieu et plusieurs "perturbateurs de l’ordre public" ont été arrêtés, selon le procureur de la ville, cité lundi par l’agence Isna . "Ils ont cassé des vitres de magasins, détruit des banques et distributeurs de billets.", a-t-il affirmé, ajoutant qu’il y avait eu également "des blessés légers". Des milliers dhabitants avaient entamé une manifestation de lentrée de luniversité et la place Aram vers la place Imam Hossein. Ils scandaient «mort au dictateur », «dictateur menteur, abandonner le pouvoir », et « les Iraniens préfèrent la mort à lhumiliation ».
Les étudiants de Qazvine (centre) dont le slogan « Mort au Dictateur » était repris par les jeunes et la population, ont manifesté dans diverses rues de la ville. Les forces de sécurité ont chargé le cortège mais se sont heurtées à une vive résistance. Des banques et des véhicules du régime ont été gravement endommagés dans ces affrontements.
A Machhad (nord-est), la deuxième ville du pays, plusieurs quartiers de la ville étaient le théâtre daffrontements entre les manifestants et les forces de lordre. "Les gens crient Allah Akbar le soir vers neuf heures" pour protester contre les résultats des élections.
A Ispahan (centre) des manifestants sont descendus dans la rue lundi soir. Certains ont brûlé des motos de la police et des véhicules devant le bâtiment de la télévision d’Etat. La police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et matraques contre les manifestants. Les forces de l’ordre ont également attaqué les étudiants qui protestaient à luniversité des sciences de lindustrie, blessant gravement un grand nombre dentre eux. Les salles du dispensaire de l’université et les couloirs sont remplis de blessés.
Ahwaz également, dans le sud-ouest de lIran, a été toute la journée le théâtre de manifestations et daffrontements entre les forces de sécurité et les jeunes et les étudiants.
A Bandar-Abbas (sud) environ 10.000 personnes se sont rassemblées et ont défilé dans les rues. Malgré le déploiement des forces de sécurité, toute la rue Ressalat débordait de manifestants qui conspuaient le pouvoir. Ils criaient « Mort au dictateur, quil soit chah ou docteur » (référence au titre de « Docteur » dAhmadinejad).
Dans les petites villes du nord, les manifestations sont plus difficiles à tenir à cause d’une très forte présence policière sur les places et avenues principales, plus faciles à contrôler compte tenu de la taille des localités. Le nombre darrestations de ces derniers jours dans se monte à plusieurs centaines de personnes.