Iran Focus : Trois jeunes prisonniers qui avaient dénoncé des cas de torture lors de la visite dune délégation de parlementaires à la prison dEvine, sont porté disparus, rapporte le site de « la vague verte », (16 août).
Abbas Bigdeli, Reza Rastegar et Majid Moghimi avaient montré les traces de torture sur leurs corps et fait état dexactions cruelles à lencontre de manifestants arrêtés au lendemain du soulèvement contre lélection frauduleuse dAhmadinejad. Ils ont été porté disparus dès le lendemain de la visite des parlementaires et aucune information na pu être obtenue de leur sort.
Par ailleurs le témoignage danciens prisonniers politiques de la sinistre prison de Kahrizak a été publié sur site « Iran Manif », dont voici des extraits :
« La torture commençait à lentrée du camp de Kahrizak. Ils obligeaient dabord les prisonniers à ramper sur le ciment, les pierres et les épines, en même temps ils les arrosaient de coups jusquau bord de lévanouissement. Ils torturaient les prisonniers à coups de bâtons, de câbles, de fils électriques tressés et des chocs électriques. Ils les suspendaient au plafond par les mains attachées derrière le dos avant de les frapper.
« Ils frappaient les prisonniers sur la plante des pieds si fort, quils se mettaient à gonfler comme des matelas et après ils les obligeaient à marcher dessus. Des fois pour humilier et effrayer, ils déshabillaient les prisonniers les uns devant les autres et ils les violaient avec des bouteilles ou des bâtons en les couvrant dinjures.
« Les tortures ne sarrêtaient pas. Parfois ils attachaient un prisonnier à un lit et obligeaient les autres à lui faire de choses quil est impossible à un être humain de répéter..
« De nombreux prisonniers souffraient de problèmes psychologiques. 13 dentre eux ont été tués. Ceux qui avaient des fractures aux bras et aux jambes, nétaient pas hospitalisés. Lhôpital Sadjat servait seulement à ceux qui allaient mourir et les fractures nétaient pas considérées comme des urgences. Cest pourquoi beaucoup de fractures se ressoudaient de travers.
« Au début ils apportaient de leau dans des camions citernes de gasoil. Leau avait un gout de gasoil et on ne pouvait pas la boire.Pour la nourriture la ration était une pomme de terre et un quart de pain sec par jour. Dans les jours les plus chauds, un tuyau deau a explosé et leau a été coupée. Ces jours-là on a tous failli mourir de soif. Leau était aussi coupée plusieurs jours par semaine »