Iran Focus : Dans une interview à la télévision dEtat, le procureur général du régime iranien, Mohseni-Ejei, a déclaré que la peine de mort est retenue non pas en fonction des actes commis par les manifestants mais de leur appartenance aux mouvements dopposition organisés. Cinq manifestants ont été condamnés à mort mercredi dernier par le système judiciaire. Mise à mal par le soulèvement populaire qui perdure depuis six mois, le régime a choisi la fuite en avant et cherche à instaurer un climat de terreur, au risque de radicaliser lopposition.
Sur la deuxième chaîne du régime (18 novembre 2009), Mohseni-Ejei a déclaré : « Les crimes commis et leurs auteurs sont divers. Il y a des cas où ces crimes ont été de nature organisée et dautres où ils ont été commis à titre individuel. ( ) Concernant les faits survenus après les élections, il n’existe aucun doute sur lexistence dun courant organisé, animé de motivations funestes ( ) et qui agit contre la volonté du peuple et du système islamique. »
« Par conséquent, ils seront châtiés chacun en fonction du délit quils auront commis. La peine capitale a été retenue par le judiciaire pour ceux qui sont liés à des groupes contre révolutionnaires dont les dirigeants restent intacts [référence à lopposition des Moudjahidine du peuple (OMPI)]. Ils seront condamnés à mort, comme le stipule la loi, cela concerne aussi leurs sympathisants, même s’ils n’appartiennent pas à leur aile militaire. Quant à leurs crimes le pouvoir judiciaire a retenu la peine maximale. »
La reconnaissance ouverte du procureur général de la peine de mort collective pour tous les membres et sympathisants de groupes d’opposition organisés expose la nature barbare du régime quand il s’agit d’anéantir ses adversaires. Rendre des sentence de mort collectives pour appartenance ou sympathie pour un mouvement dopposition va à lencontre de toutes les normes internationales. La tâche des parodies de procès du régime est uniquement de prononcer des jugements décidés davance.