Iran Focus: Le régime iranien augmente la pression sur lopposition organisée, notamment en procédant à larrestation systématique des familles des résidents du camp dAchraf qui abrite les membres de lOrganisation des Moudjahidine du peuple dIran (OMPI).
Trois parents de résidents dAchraf, Asghar Nabavi, Reza Gholizadeh et Hanif Hossein-Doust viennent d’être interpellés. Trois autres déjà incarcérés M. Seyed-Zia Nabavi, Mme Monireh Rabii et M. Hassan Tarlani ont été condamnés à de lourdes peines.
Le 18 janvier dernier le régime avait organisé un simulacre de procès où «la peine la plus sévère » a été requise contre cinq manifestants arrêtés le jour de l’Achoura (le 27 décembre). Ils sont accusés de collaboration avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), de « moharebeh » [guerre contre Dieu], dassociation et de collusion contre la sécurité nationale
Le juge Salavati qui présidait le procès a déclaré lors de laudience que puisque «la direction de l’OMPI n’a pas été éradiquée, l’article 186 du code des châtiments islamiques continuera à s’appliquer à l’OMPI ». Conformément à cet article, « tant que la direction de cette organisation reste en place, l’ensemble de ses membres et sympathisants (…) sont mohareb [ennemis de Dieu], même sils ne sont pas impliqués dans sa branche armée ».
Avant cela, le mollah Ebrahim Raïssi, n°2 du judiciaire du régime avait dit : «L’OMPI est un mouvement organisé», et «celui qui aide l’OMPI de quelque manière que ce soit et dans nimporte quelle circonstance (…) sera considéré mohareb ». Raïssi avait souligné que l’utilisation de bâtons et de pierres méritaient aussi laccusation de mohareb », ce qui entraîne la peine de mort (Télévision dEtat, 30 décembre 2009).