Le canard enchaîné : Le représentant à Paris de la République islamique, Seyed Mahdi Miraboutalebi, regrette sans doute de ne pas pouvoir prononcer quelques petites fatwas. Aussi s’est-il rattrapé en privé, le 8 janvier, en recevant une brochette de journalistes à sa résidence.
Mais comme cet ambassadeur peu diplomate avait refusé d’inviter à cette réunion de presse Marie-Claude Descamps (« Le Monde ») et Delphine Minoui (« Le Figaro »), les deux quotidiens n’ont dépêché personne à leur place. Quant aux journalistes présents, Grégory Philips, de France Info, Jean-Pierre Perrin, de « Libération », Alain Chabot, de France24, etc., ils ont eu droit au propos furibard et belliqueux de leur hôte.
On les résume. Les deux opposants religieux Moussavi et Karoubi seront arrêtés sils ne demandent pas pardon. La journaliste franco-iranienne Delphine Minoui finira en prison si elle revient à Téhéran (répété trois fois). Seuls journalistes épargnés : Alain Chabot, qualifié de très bon connaisseur de l’Iran, et une consoeur en hidjab, qui, selon les présents, est en relation avec l’inévitable Dieudonné.
Restait un autre message à faire passer, et très menaçant, celui-là. Etait visé Ahmed Salamatian, ancien député et secrétaire d’État, qui a dû fuir l’Iran en 1981 et s’exprime souvent dans les médias français ainsi qu’à la BBC. On espère pour lui que les amis de l’ambassadeur nont pas le bras trop long, à Paris ou à Londres.
C.A.