Le 2 décembre, des enseignants iraniens dans près de 50 villes à travers l’Iran ont organisé des manifestations pour protester contre l’inaction du régime iranien et le mépris des exigences que les enseignants formulent depuis des mois.
Les enseignants actifs et retraités demandent la mise en œuvre d’un « plan de classification » qui divisera les enseignants en cinq classes et dont les salaires seront ajustés en conséquence. Ainsi que l’ajustement des salaires des enseignants à la retraite et pour d’autres problèmes socio-économiques auxquels ils sont confrontés.
Selon l’opposition iranienne, « les rassemblements étaient planifiés et organisés à l’avance. Le Conseil iranien de coordination des enseignants, qui avait organisé les rassemblements, avait déclaré que le budget annoncé pour les enseignants dans la législation sur la classification n’était pas suffisant et que le gouvernement et le parlement essayaient juste de mettre quelque chose sur papier. »
Dans une déclaration du conseil, ils ont déclaré que le gouvernement n’avait alloué que 25 000 milliards de rials au plan de classification.
Sur ce total, 12 500 milliards de rials couvrent les besoins des enseignants pour le reste de l’année, le reste étant reporté à la prochaine année persane qui commence à la mi-mars 2022 si suffisamment de fonds sont disponibles. Les propres experts du régime ont déclaré que le plan nécessite le double du montant alloué.
L’opposition iranienne a souligné que « des manifestations ont eu lieu dans au moins 66 villes de la plupart des provinces, dont Téhéran, Ispahan, Kermanshah, Khuzestan, Yazd, Fars, Qazvin, Mazandaran, Khorasan, Kerman et Sistan et Baluchestan ».
Les enseignants des provinces de Téhéran et d’Alborz se sont rassemblés devant le Majlis (parlement) iranien, tandis que dans d’autres villes et provinces, des rassemblements ont eu lieu devant les bureaux du ministère de l’Éducation.
Parmi les slogans scandés lors des manifestations figuraient « les enseignants détenus doivent être libérés », en réponse aux actions répressives du régime envers les manifestations et les revendications, et « Cette nation n’a jamais vu une telle injustice ».
La présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi, a exprimé son soutien aux rassemblements de protestation des enseignants à travers l’Iran.
Elle a déclaré : « Khamenei, Raïssi et son cabinet de terroristes et de tortionnaires du CGRI dilapident les biens du peuple iranien pour fabriquer des bombes, des missiles et des drones. Ainsi, ils maintiennent les enseignants et d’autres secteurs de la société sous le seuil de pauvreté. »
Les enseignants, qui protestent depuis septembre, sont à juste titre déçus par le mépris du régime pour les problèmes auxquels ils sont confrontés. La ratification de la législation pour le plan de classification a été retardée par le régime de plusieurs mois, et ils ne s’attaquent maintenant qu’à une petite partie des problèmes.
Le Conseil de coordination des enseignants a également déclaré que la législation visant à ajuster les salaires des enseignants à la retraite avait été soumise au Majlis cet été mais n’avait toujours pas été discutée lors des sessions parlementaires. Un certain nombre de rapports ont suggéré que le retard dans la ratification de cette législation est dû à un certain nombre de députés qui font circuler des pétitions contre elle.
L’opposition iranienne a déclaré à cet égard : « Le régime iranien vole littéralement les enseignants en maintenant leurs salaires à un bas niveau. De nombreux enseignants se sont suicidés ces dernières années à cause de la pauvreté et de l’incapacité de subvenir à leurs besoins fondamentaux. »