Le 20 décembre, le régime iranien a exécuté Samira Sabzian, une jeune mariée qui avait été reconnue coupable de « meurtre intentionnel » de son mari et condamnée au « qisas » (loi du talion), dans la prison Qezel Hesar de Karaj.
Pendant des années, Samira Sabzian a été victime de l’apartheid des sexes, du mariage des enfants et de la violence domestique. Aujourd’hui, elle a été victime de la machine à exécuter d’un régime théocratique et corrompu qui ne s’est maintenu au pouvoir que par le meurtre et l’intimidation. Le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, et d’autres responsables des mollahs doivent être tenus pour responsables de ce crime.
Selon certaines informations, l’exécution de Samira Sabzian devait avoir lieu le 13 décembre, mais elle a été reportée à la suite d’une large couverture médiatique et de la réaction de la société civile.
Selon des sources de Droits de l’Homme, Samira Sabzian a été mariée de force à l’âge de 15 ans. Selon ses proches, elle a été victime de violences conjugales de la part de son mari.
En décembre 2014, elle a été arrêtée dans la ville de Malard, dans la province de Téhéran, accusée d’avoir tué son mari. Elle a été condamnée à mort. Depuis lors, elle est détenue à la prison de Gharchak, à Varamin. Mme Sabzian n’avait que 19 ans au moment de son arrestation.
Au moment du meurtre, Samira Sabzian avait deux enfants. Elle a été privée de les voir pendant les 10 années qui ont suivi son incarcération.
Elle a rencontré ses enfants pour la dernière fois avant l’exécution, et c’était la première fois qu’elle les voyait au cours de ces années.
Depuis le début de l’année civile en cours, au moins 20 femmes ont été exécutées dans les prisons du régime des mollahs. Samira Sabzian est la 21e femme exécutée par le régime iranien cette année. L’Iran continue de détenir le record du plus grand nombre d’exécutions de femmes dans le monde.