Le 15 mai, le Département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre le gouverneur de la banque centrale iranienne pour avoir transféré des millions de dollars au groupe terroriste du Hezbollah au nom des gardiens de la révolution islamique (pasdaran). Bien que ces sanctions ne visent pas directement la banque centrale iranienne, il convient de noter que de nombreuses transactions en Iran doivent passer par son gouverneur, ce qui rendra son action difficile.
Suite à l’augmentation des sanctions, de nombreuses entreprises internationales se retirent de leurs accords commerciaux avec l’Iran pour ne pas être sanctionnées par les États-Unis, à l’instar de la compagnie pétrolière danoise Maersk et du géant pétrolier français Total (si elles ne peuvent obtenir une dérogation aux sanctions). C’est parce que les sanctions secondaires permettent aux États-Unis de menacer de sanctions les entreprises étrangères travaillant en Iran, peut-être même de les exclure du marché financier américain, ce qui serait dévastateur pour la plupart de ces entreprises.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que l’Iran serait confronté aux « sanctions les plus fortes de l’histoire » et à des « pressions financières sans précédent », à moins que le régime ne se conforme aux exigences américaines.
Les États-Unis font actuellement pression sur l’Europe pour qu’elle coupe l’Iran du réseau Swift, qui facilite les paiements pour les importations et les exportations, ce qui nuirait également à l’économie iranienne.
L’économie iranienne, déjà en désarroi du fait des années de corruption et de mauvaise gestion du régime, a été durement touchée par le retrait des États-Unis. En fait, avant le retrait effectif, la spéculation sur ce que ferait Trump a causé la perte d’un tiers de la valeur du rial.
Les sanctions sont peut-être utiles car les mollahs ne pourront plus continuer à payer leurs forces de sécurité répressives.