Reuters: Les sanctions infligées à l’Iran sont peut-être plus efficaces qu’on ne l’imaginait, a déclaré jeudi le secrétaire américain à la Défense, à l’issue d’un entretien avec son homologue français Hervé Morin, à Washington.
Deux jours plus tôt, l’ancien président iranien Ali Akbar Hachémi Rafsandjani avait reproché à l’actuel chef de l’Etat, Mahmoud Ahmadinejad, de minimiser l’impact des sanctions internationales adoptées en juin pour condamner la poursuite des activités nucléaires sensibles de la république islamique.
Rafsandjani, qui dirige l’Assemblée des experts ainsi que le Conseil de discernement, a estimé que l’Iran faisait l’objet de pressions internationales sans précédent et que le gouvernement avait tort de penser qu’elles ne représentaient pas un danger pour l’économie du pays.
« Nos discussions du jour (au sujet de l’Iran) ont vraiment porté sur le fait que les sanctions s’avèrent plus efficaces et plus sévères que nous ne l’espérions avant l’adoption de la résolution », s’est félicité Robert Gates, selon lequel les Etats membres peuvent désormais s’appuyer sur une base légale pour accroître unilatéralement ces mesures de rétorsions.
« Tout cela porte ses fruits (…) Le débat commence au sein de la classe dirigeante iranienne », a quant à lui observé Hervé Morin. « Nous devons faire preuve d’une détermination absolue. Sur ce dossier, personne ne doit montrer la moindre faiblesse », a-t-il ajouté.
Philip Stewart, Jean-Philippe Lefief pour le service français