LONDRES, 01 juil 2012 (AFP) – Les sanctions contre l’Iran entrées en vigueur dimanche, les « plus dures » jamais adoptées par l’UE, montrent sa détermination à « intensifier la pression diplomatique » sur ce pays, selon le chef de la diplomatie britannique William Hague, qui a appelé Téhéran à « coopérer ».
« Des sanctions pétrolières sans précédent sont entrées en vigueur aujourd’hui », a souligné le ministre des Affaires étrangères dans un communiqué. « Ce sont les mesures les plus dures que l’Union européenne a adoptées jusqu’à présent contre l’Iran. Elles montrent notre réelle détermination à intensifier la presssion diplomatique sur le gouvernement iranien ».
L’Iran est désormais « face à un choix », selon M. Hague: soit il continue « à occulter les questions cruciales, en subissant des sanctions sévères et un isolement international croissant ». Soit il « peut commencer à coopérer sérieusement en discutant des mesures qu’elle est prête à prendre sur son programme nucléaire », a poursuivi M. Hague appelant Téhéran à « revenir à la table des négociations, en étant prêt et disposé à ce que la diplomatie fonctionne ».
Si l’Iran ne change pas d’attitude, « la pression » sur ce pays « ne fera que s’accroître », a prévenu M. Hague.
En l’absence de progrès sur le programme nucléaire iranien, l’Union européenne a décrété à partir de ce dimanche un embargo total sur l’achat, mais aussi le transport de pétrole iranien, qui n’est plus garanti par les assureurs européens, couvrant 90% du trafic maritime pétrolier mondial.
Parallèlement, les Etats-Unis ont obtenu de plusieurs autres gros clients de l’Iran, notamment asiatiques, qu’ils réduisent leurs importations de brut iranien.
Les grandes puissances soupçonnent le programme nucléaire iranien d’avoir des visées militaires –ce que Téhéran dément– et réclament l’arrêt de ses activités d’enrichissement d’uranium.
Une réunion d’experts est prévu le 3 juillet à Istanbul entre l’Iran et le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) pour essayer de faire avancer le dossier, que le dernier round de négociations à Moscou les 18 et 19 juin n’est pas parvenu à débloquer.