DUBAI,(AFP) – L’économie de l’Iran, mise à mal par l’impact de l’embargo occidental, s’est contractée de 1,9% en 2012 et devrait se contracter encore de 1,3% cette année, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI)
Mais les perspectives sont bonnes pour 2014 avec un taux de croissance attendu de 1,1%, a ajouté le FMI dans ses prévisions économiques mondiales.
Le FMI a ajouté que « l’environnement macro-économique devrait rester difficile compte tenu de la forte dépréciation de la monnaie et des conditions externes défavorables, et que l’inflation persisterait à des niveaux relativement élevés ».
L’Iran est frappé par un embargo occidental sur ses exportations de pétrole, en vigueur depuis juillet 2012 en raison de son programme nucléaire controversé.
Les sanctions bancaires et pétrolières occidentales contre l’Iran ont fait plonger les exportations de brut et perturbé le rapatriement de ses pétrodollars par Téhéran, provoquant une sévère crise économique marquée notamment par une inflation de plus de 30%, selon les chiffres officiels, et par un effondrement des investissements étrangers.
En janvier, le ministre iranien du Pétrole Rostam Ghassemi avait annoncé que les exportations pétrolières de son pays avaient baissé de 40% au cours de neuf derniers mois du fait des sanctions occidentales.
Selon les estimations de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les exportations iraniennes de brut sont tombées aux alentours de 1 à 1,3 million de barils par jour fin 2012 contre 2,1 à 2,4 mbj en début de cette année-là.
Cela a entraîné par ricochet une baisse de près d’un quart de la production, tombée à moins de 3 mbj, le niveau le plus bas depuis la guerre Iran-Irak dans les années 1980.