WASHINGTON, 31 mai 2013 (AFP) – Les Etats-Unis ont élargi vendredi leurs sanctions au secteur pétrochimique iranien en mettant à l’index huit entreprises contrôlées par Téhéran, a annoncé le Trésor.
Le gouvernement américain vise l’industrie pétrochimique car elle représente désormais la principale source de revenus de la République islamique depuis l’imposition d’un embargo international sur son pétrole.
« Alors que les revenus que l’Iran tire du pétrole continuent de se réduire du fait des sanctions internationales, le gouvernement iranien se tourne de plus en plus vers d’autres industries pour compenser son manque à gagner », affirme le Trésor dans un communiqué.
L’Iran perd 3 à 5 milliards de dollars par mois en raison des sanctions de la communauté internationale frappant ses exportations de pétrole, selon le Trésor.
Les Etats-Unis ont aussi désigné plusieurs entreprises de transport aérien du Kirghizstan, d’Ukraine et des Emirats Arabes Unis pour avoir loué et vendu des appareils aux compagnies aériennes iraniennes Mahan Air et Iran air, qui figurent elles aussi depuis longtemps sur la liste noire américaine.
Depuis plusieurs années, l’ONU et les Occidentaux imposent un arsenal de sanctions à l’Iran qu’ils accusent de tenter de se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme civil de développement de l’énergie nucléaire, ce dont se défend la République islamique.
Washington a néamoins autorisé jeudi l’exportation vers l’Iran d’équipements téléphoniques et de logiciels facilitant l’accès à internet afin de contrer la censure dans le pays à deux semaines de la présidentielle du 14 juin.