AFP, 27 décembre – La présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi, a dénoncé vendredi une « attaque terroriste » attribuée au régime de Bagdad, après les tirs de roquettes contre le camp Liberty près de la capitale irakienne.
Trois personnes ont été tuées et 71 blessées jeudi soir en Irak par une trentaine de roquettes tirées contre le camp Liberty, près de l’aéroport de Bagdad, selon le CNRI, dont les Moujahidine du peuple sont la principale composante.
Il s’agit de la quatrième attaque cette année par des tirs de roquettes contre ce camp, une ancienne base militaire américaine, où se trouvent près de 3.000 membres des Moujahidine du peuple iraniens.
« L’attaque sur Liberty est un nouveau remboursement de Nouri al-Maliki (le Premier ministre irakien, ndlr) à Khamenei (le Guide suprême iranien, ndlr) pour son soutien à son troisième mandat de Premier ministre », a jugé vendredi Mme Radjavi dans un communiqué.
« C’est en même temps une tentative de Khamenei de contrer le renversement de son régime chancelant et grevé de crises, surtout après avoir accepté l’accord nucléaire. Il cherche à se sauver en tuant des Moudjahidine du peuple », a ajouté la présidente du CNRI.
Mme Radjavi a appelé la communauté internationale à exiger un renforcement de la sécurité dans le camp, alors que l’entrée de casques et de gilets de protection, de tissus et de sacs en jute et même de téléphones portables est interdite à Liberty.
« Si les USA et l’ONU n’avaient pas violé leurs engagements déclarés à plusieurs reprises concernant la sécurité et la santé des habitants d’Achraf et de Liberty (…), Maliki n’aurait pas osé commettre ce nouveau crime ignoble », a affirmé Mme Radjavi.
« La seule manière véritable d’empêcher la poursuite des crimes à Liberty et la tuerie des réfugiés iraniens, c’est de les transférer tous immédiatement aux USA, même temporairement dans un lieu provisoire », a demandé la présidente du CNRI.