L’Arabie saoudite a fait savoir vendredi qu’un de ses ressortissants avait été enlevé au Liban, pays avec lequel le royaume est en pleine crise diplomatique. L’Arabie saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont recommandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre au Liban et exhorté ceux qui s’y trouvent à en partir. L’Iran dispose dans le Hezbollah d’un important relais au Liban qu’il instrumentalise à des fin de domination régionale.
« L’ambassade est en contact avec les plus hauts responsables des services de sécurité libanais pour obtenir la libération inconditionnelle, le plus rapidement possible, d’un Saoudien enlevé« , a déclaré la mission diplomatique dans un communiqué cité par l’agence de presse saoudienne SPA.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a démissionné la semaine dernière pour protester contre les ingérences du régime iranien au Liban et dans les pays arabes. À la suite de cette démission, le régime iranien a exprimé sa crainte d’une réaction internationale contre ses activités déstabilisatrices dans la région.
Le journal officiel Entekhab a écrit : « C’est une stratégie qui amoindrit notre pouvoir et le pouvoir de nos alliés régionaux comme l’Irak, la Syrie et le Liban dans la situation fragile de la région. La démission de Saad Hariri semble être le point de départ de cette stratégie dans la région, qui a été précédé d’une punition du congrès contre le Hezbollah et le système (régime). »
Le quotidien dirigé par l’État a ajouté que « la démission soudaine de Saad Hariri et les allégations contre Téhéran et le Hezbollah étaient suffisantes pour reconnaître la mise en œuvre d’une stratégie conjointe entre Les Etats-Unis et le gouvernement saoudien pour limiter le rôle de la république islamique dans la région à partir du Liban, premier maillon de la chaîne. » (Entekhab, le 5 novembre 2017)