« les États-Unis devraient détruire toutes les infrastructures des gardiens de la révolution islamique ainsi que les installations nucléaires iraniennes pour réduire les menaces terroristes et nucléaires, » a déclaré l’ancien directeur de la CIA, James Woosley dans une interview.
En poste de 1993 à 1995 sous le gouvernement Clinton, il a ajouté : « La prochaine fois que les Pasdaran nous menaceront… nous devrions envoyer six à douze bombes MOAB [GBU-43/B, Massive Ordonance Air Blast (bombe guidée thermobarique)] sur leurs infrastructures. »
Transportant environ 8000 kg de TNT, les bombes MOAB sont les deuxièmes plus grandes armes conventionnelles de l’arsenal américain et les plus grandes jamais utilisées. En avril dernier, une de ces bombes a été larguée sur une zone contrôlée par les terroristes islamistes en Afghanistan.
« Considérant le type de source de terrorisme que sont les Pasdaran… nous devrions détruire tout ce qui a un lien avec eux. Je pense que lorsqu’ils se sont emparés de ce navire américain [en janvier 2016], c’était un acte de guerre. »
L’ancien directeur de la CIA a précisé qu’il « n’utilisera pas les MOAB contre les civils, mais bien contre les infrastructures militaires… et il serait bien plus sage de détruire tout ce qui a un lien avec leur programme nucléaire. »
Lorsqu’on lui demande si cette approche ne risque pas d’attirer les États-Unis dans une guerre sanglante et imprévisible avec l’Iran, il suggère que choisir une approche forte pourrait corriger ce qu’il perçoit comme un échec du gouvernement Reagan, lorsqu’en 1983 les États-Unis ont répondu à l’attaque du Hezbollah sur les baraques américaines au Liban en se retirant du pays.
Woosley a dit être déçu que le président Trump n’ait pas révoqué complètement l’accord sur le nucléaire, affirmant que « l’accord sur le nucléaire iranien est pire qu’inutile. Les États-Unis ou l’AIEA ont des rapports d’aéronefs ou de satellites survolant l’Iran qui ont détecté un point hautement radioactif à un peu plus de 60 km au nord de Téhéran. Si vous dites aux Iraniens que vous allez inspecter cet endroit le jour suivant, le lendemain ils vous affirment que c’est impossible, car il s’agit d’une infrastructure militaire. Vous répondez qu’hier ce n’était pas classé comme infrastructure militaire et ils vous répondent qu’ils peuvent classer cela comme bon leur semble. »
Concernant ce que M. Woosley pense que le président Trump devrait faire, il a déclaré : « Je traiterais cet accord selon la loi constitutionnelle américaine. Tout accord international majeur doit être un traité. Vous engagez tous les Américains dans quelque chose. Ceci aurait dû être un traité. Son statut d’accord exécutif doit être annulé et il devrait être soumis devant le Sénat. S’il est approuvé, il rentre en vigueur, s’il ne l’est pas, alors il ne rentre pas en vigueur. »
M. Woosley pense qu’attaquer financièrement ses adversaires fait partie de la lutte contre le terrorisme et si les États-Unis et ses alliés « veulent contrer l’Iran et les empêcher de prendre le contrôle du Golfe, ils doivent briser l’économie iranienne et abaisser le prix du pétrole est la seule chose qui pourrait avoir cet effet. »