En Irak, les pourparlers concernant un nouveau gouvernement de coalition sont en cours. À la suite des élections plus tôt ce mois-ci, aucun leader n’est sorti du lot, alors que le régime iranien continue ses intrigues pour influencer la scène irakienne.
Il est clair cependant que les Irakiens souhaitent un changement et veulent un gouvernement indépendant qui se débarrasse de la corruption et des divisions politiques qui ont rongé le pays pendant des années. Les groupes politiques qui ont eu le plus de succès sont ceux qui soutenaient cette position.
La coalition menée par Muqtada Al-Sadr a gagné le plus de sièges au parlement (54 sièges). Al-Sadr est opposé à l’ingérence dans les élections et la politique du pays, notamment les ingérences de Téhéran.
Il est très probable que le prochain gouvernement irakien soit une coalition. C’est une mauvaise nouvelle pour le régime en Iran qui se voit s’éloigner de sa position de pouvoir en Irak. Mais c’est évidemment une bonne chose pour les Irakiens qui veulent reprendre en main leur pays.
Téhéran est paniqué à cette idée, car dès que les résultats des élections ont été publiés, il a envoyé plusieurs dirigeants dans un acte désespéré d’influencer le prochain gouvernement et d’influencer le choix du prochain premier ministre.
Téhéran a essayé d’empêcher la formation d’un nouveau gouvernement irakien par des actes violents contre les groupes anti régime iranien. Si ce processus dur plus longtemps, il est presque certain que l’Iran sera en mesure de faire échouer la formation d’un gouvernement, ou au moins de l’entraver.
Les électeurs en Irak sont frustrés après avoir essayé de se débarrasser de l’influence néfaste de l’Iran. Leur quête pour l’indépendance d’influence étrangère (principalement iranienne) via des chemins démocratiques échouera si Téhéran reste dans sa position actuelle.
L’Irak est un État subordonné à l’Iran et l’Iran souhaite que cela reste ainsi. L’Irak est un pays très important pour l’Iran, car c’est un pont terrestre qui leur permet l’accès au Liban et à la Syrie. Comme l’Iran ne sera certainement pas en mesure d’obtenir suffisamment de soutien en Irak pour rassembler, il est très probable qu’il fera de son mieux pour diviser le pays et savourera le chaos qui suivra.
L’Irak souffre économiquement et la situation politique est un chaos total. Si les Irakiens veulent être prospères à l’avenir, il faut agir maintenant. Le pays a besoin de se reconstruire et la présence de l’Iran ne fera que retarder ce processus. Il n’est pas intéressé dans la reconstruction du pays ni dans l’aide pour aller de l’avant. De nombreux autres pays s’engagent pour aider l’Irak, mais il doit le faire lui-même.
Maintenant que la menace de Daech touche à sa fin, il est temps de lutter contre celle de l’Iran.