Par Jubin Katiraie
Un politicien iranien a plaidé en faveur de la saisie de navires canadiens naviguant dans le golfe Persique en guise de représailles pour la saisie par le Canada de biens appartenant au régime des mollahs d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars.
Heshmatollah Falahatpisheh, ancien président de la commission pour la sécurité et de la politique étrangère du Parlement iranien, a déclaré que l’armée iranienne devrait immédiatement commencer à saisir les bateaux transportant des marchandises et des produits à destination ou en provenance du Canada. .
Il a également déclaré: « Une liste officielle des actifs et des propriétés canadiennes en Iran devrait être préparée ».
Il a ensuite regretté que le régime ait dépensé plus d’argent pour l’achat de propriétés au Canada que le Canada en Iran, car la saisie de ces propriétés ne compensera pas les 28 millions de dollars d’actifs iraniens cédés par le Canada. (Plusieurs législateurs avaient auparavant critiqué le ministère iranien des Affaires étrangères pour avoir acheté des « bâtiments » et du « matériel redondant » au Canada.)
Les déclarations de Falahatpisheh interviennent après que la Cour suprême du Canada eut décidé le 7 août que des avoirs du régime iranien au Canada devaient être vendus et que le produit de la vente serait reversé aux victimes d’actes terroristes liés à l’Iran.
Les médias locaux ont rapporté que deux bâtiments appartenant au gouvernement iranien à Ottawa et à Toronto ont déjà été vendus, les victimes recevant une part de l’argent, selon un document déposé le mois dernier à la Cour supérieure de justice de l’Ontario.
La propriété d’Ottawa, qui servait de centre culturel iranien, a été vendue à 26,5 millions de dollars, et l’immeuble de Toronto, utilisé comme centre d’études iraniennes, s’est vendu à 1,85 million de dollars. Les victimes ont également reçu une part des 2,6 millions de dollars saisis sur les comptes bancaires iraniens.
Parmi les récipiendaires, plusieurs familles américaines ont déposé des actions devant les tribunaux ontarien et néo-écossais pour obtenir une part des avoirs iraniens saisis par le gouvernement canadien.
En 2012, le Canada a adopté la Loi sur la justice pour les victimes du terrorisme, qui permettait au pays de saisir les biens non diplomatiques de gouvernements accusés de parrainer le terrorisme afin d’indemniser les familles de leurs victimes.
Les plaignants ont finalement eu gain de cause contre l’Iran en Ontario et les propriétés ont été vendues après que Téhéran ait perdu un recours.
À peu près au même moment, le Canada a mis fin aux relations diplomatiques avec Téhéran pour diverses raisons, notamment son soutien au dictateur syrien Bashar Assad.