Radio Canada, 9 novembre – L’ancien président iranien Akbar Hachemi Rafsandjani et d’autres ex-dirigeants de la République islamique font l’objet d’un mandat d’arrêt international relativement à l’attentat à la bombe qui a secoué l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA) le 18 juillet 1994, à Buenos Aires. L’attaque avait fait 85 morts et 300 blessés.
Le mandat pour crimes contre l’humanité a été lancé par le juge argentin Rodolfo Canicoba Corral. Interpol a été prévenu, tout comme le ministère argentin des Affaires étrangères, qui demandera l’extradition des personnes visées à Téhéran.
Les autres Iraniens recherchés sont l’ex-ambassadeur en Argentine Hadi Soleimanpour, l’ancien chef des services de renseignements Ali Fallahijan, l’ancien ministre des Affaires étrangères Ali Ar Velayati, deux anciens commandants des Gardiens de la révolution iranienne et un autre diplomate. Un ancien chef de la sécurité extérieure du Hezbollah, Imad Fayez Moughnieh, fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt.
M. Soleimanpour avait été arrêté à Londres le 21 août 2003 à la suite d’une demande d’arrestation similaire formulée par l’Argentine. Il avait toutefois été relâché par les autorités britanniques faute de preuves.
L’Iran est depuis longtemps soupçonné d’avoir organisé l’attentat et d’en avoir confié l’exécution au Hezbollah. Les deux parties ont toujours nié avoir été impliquées dans l’attaque contre l’AMIA.
Selon l’unité d’enquête créée par le gouvernement argentin pour résoudre cette affaire, l’Iran aurait commandité l’attentat pour punir l’Argentine d’avoir suspendu unilatéralement l’assistance technologique nucléaire qu’elle lui offrait jusque-là.