AFP, Téhéran, 19 novembre – Le chargé d’affaires argentin a été convoqué samedi par le régime de Téhéran, mécontent du mandat d’arrêt international contre des ex-dirigeants iraniens accusés d’avoir commandité un attentat de 1994 contre une association israélite argentine, rapporte la presse dimanche.
Au cours de cette rencontre, le directeur du ministère iranien des Affaires étrangères Safar Ali Eslamian a « critiqué l’action irresponsable du juge argentin et a violemment protesté contre le mandat d’arrêt international » lancé à l’encontre de l’ex-président iranien Akbar Rafsandjani et d’autres ex-dirigeants, a rapporté dimanche le quotidien gouvernemental Iran.
Ils sont accusés d’avoir commandité auprès du parti chiite libanais Hezbollah l’attentat contre l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA), qui avait fait 85 morts en 1994.
« La décision du juge est contraire à la loi internationale », a déclaré M. Eslamian en recevant le diplomate argentin, Mario Enrique Quinteros, avant d’ajouter que « l’Iran se réservait le droit de prendre des mesures légales et judiciaires ».
L’Iran a réagi à la décision de la justice argentine en lançant à son tour un mandat d’arrêt contre le juge, le procureur et d’autres responsables judiciaires argentins.
L’Argentine avait convoqué il y a une semaine le chargé d’affaires iranien à Buenos Aires, Mohsen Baharvand, pour que Téhéran « confirme ou infirme » sa demande d’arrestation de procureurs argentins.
L’Iran a toujours démenti toute implication dans l’attentat de 1994 contre l’Association mutuelle israélite argentine.