LAGOS, 30 avr 2013 (AFP) – Un juge de Lagos a reporté le verdict qu’il devait rendre mardi contre un Iranien, membre présumé des Gardiens de la révolution, accusé d’avoir illégalement importé des armes d’Iran au Nigeria en 2010, dans une affaire qui avait provoqué des remous en Afrique de l’Ouest.
Le juge Okechukwu Okeke a expliqué avoir besoin d’un délai supplémentaire, deux ans après la fin des débats au procès, en raison de la complexité du dossier.
Il a promis de rendre son verdict le 13 mai contre Azim Aghajani, en détention dans l’attente du jugement, et qui s’est rendu au tribunal mardi au coté d’un co-accusé nigérian, Ali Abbas Jega.
Ils ont été jugés pour avoir importé illégalement 13 conteneurs remplis d’armes, de roquettes et de munitions découverts dans le port de Lagos, la capitale économique nigériane. Ils sont aussi accusés d’avoir déclaré ces conteneurs comme transportant des matériaux de construction.
L’avocat de M. Aghajani a déclaré espérer que son client, qui nie les accusations et nie appartenir au puissant corps des Gardiens de la révolution iraniens, soit déclaré non coupable.
« Nous espérons toujours obtenir victoire au bout du compte », a-t-il dit devant le tribunal.
La saisie du chargement d’armes avait fait grand bruit, l’Iran étant sous le coup de sanctions de l’ONU à cause de son programme nucléaire, dont une interdiction des ventes d’armes.
L’Iran a affirmé que la cargaison d’armes était destinée à la Gambie dans le cadre d’un accord entre les deux pays, information que ce pays a démentie fermement avant de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran.
Le Sénégal avait également rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, qu’il a accusé d’armer la rébellion indépendantiste en Casamance via la Gambie.
M. Aghajani a été placé l’an dernier sur une liste noire des Nations unies pour « soutien au terrorisme international » et les Etats-Unis l’ont également mis sur une liste de gens soumis à des sanctions.