AFP, Londres, 6 octobre – Le Premier ministre britannique Tony Blair a adressé jeudi un avertissement à L’Iran, soupçonné de soutenir la rébellion irakienne, assurant que la Grande-Bretagne ne se laisserait pas « intimider ».
« Il n’y a aucune justification à ce que l’Iran ou tout autre pays interfère en Irak », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse avec le président irakien Jalal Talabani à Londres.
Il a confirmé que la Grande-Bretagne soupçonnait que l’Iran soutenait la rebellion en Irak.
« Ce qui est clair, c’est qu’il y a de nouveaux engins explosifs utilisés, pas seulement contre les troupes britanniques, mais ailleurs en Irak, et la nature particulière de ces engins nous conduit soit vers des éléments iraniens, soit vers le Hezbollah », a déclaré M. Blair.
« Ils sont semblables à des engins utilisés par le Hezbollah, qui est soutenu par l’Iran », a-t-il ajouté.
« Toutefois on ne peut pas être sûr pour l’instant », a-t-il ajouté.
Mercredi, un haut responsable britannique avait été plus catégorique, affirmant que les Gardiens de la Révolution iraniens avaient fourni la technologie en matière d’explosifs employée dans une série d’attaques mortelles contre des soldats britanniques en Irak.
Téhéran a rejeté ces accusations.
M. Blair a évoqué implicitement l’hypothèse que Téhéran soutienne la rebellion irakienne dans l’intention d’exercer des pressions sur Londres concernant les négociations sur ses ambitions nucléaires.
« Nous ne nous laisserons pas soumettre à la moindre intimidation lorsque nous soulevons les questions nécessaires et justifiées ayant trait aux obligations de l’Iran concernant les armes nucléaires en vertu du traité » de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), a-t-il dit.
La Grande-Bretagne négocie avec l’Allemagne et la France pour amener l’Iran à renoncer à ses ambitions nucléaires. Les Européens et les Américains souhaitent que le dossier soit transmis au conseil de sécurité de l’Onu.