AFP : 19 décembre – L’Iran demandera des réparations au futur gouvernement irakien pour les dommages subis pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), a affirmé dimanche Hamid Reza Assefi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, lors de son point de presse hebdomadaire.
« La demande des réparations et des indemnités de guerre fait partie de nos droits et il n’est pas question d’y renoncer pour le moment », a déclaré M. Assefi, interrogé sur la décision américaine d’effacer la dette de 4,1 milliards de dollars que leur doit l’Irak.
« L’effacement (des réparations de guerre) n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il ajouté.
Téhéran accuse l’ex-président irakien Saddam Hussein d’avoir déclenché la guerre contre l’Iran en 1980 et d’avoir ordonné à l’armée irakienne d’utiliser des armes chimiques contre les soldats iraniens.
Les Iraniens estiment les dommages subis à cause de la guerre à 1.000 milliards de dollars.
Les Etats-Unis ont effacé la totalité de la dette irakienne d’un montant de 4,1 milliards de dollars, datant de l’époque de Saddam Hussein.
Le 21 novembre, les créanciers du Club de Paris, un groupe informel composé de 19 gouvernements de pays industrialisés, étaient parvenus à un accord sur un allègement global de la dette de l’Irak à hauteur de 80% « en trois phases », à l’issue desquelles cette dette passera de 38,9 milliards de dollars actuellement à 7,8 milliards de dollars en 2008.
Les relations entre l’Iran et l’Irak se sont tendues ces derniers jours après les accusations d’ingérence lancées mercredi par le ministre irakien de la Défense Hazem Chaalane contre la Syrie et l’Iran.
M. Chaalane a affirmé que l’Iran était « l’ennemi le plus dangereux de l’Irak et de tous les Arabes », devant des officiers supérieurs irakiens et américains.
« Le terrorisme en Irak est entretenu par le renseignement iranien, le renseignement syrien, les affidés de Saddam Hussein en collaboration avec le groupe (de l’islamiste jordanien Abou Moussab) Zarqaoui », a-t-il ajouté.
« Le financement et l’entraînement des terroristes se déroulent en Iran et en Syrie », a-t-il soutenu, avant de s’en prendre à la liste chiite pour les élections de janvier, la qualifiant d' »iranienne » et à l’un de ses membres, Hussein al-Chahrastani, à qui il reproche d’avoir « travaillé deux ans sur le programme nucléaire en Iran ».
L’Iran maintient sa demande de réparations de guerre à l’Irak
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