Reuters, Washington, 9 janvier – Les Etats-Unis ont imposé des sanctions mercredi à un général iranien de la force Qods ainsi qu’à trois Irakiens exilés en Syrie et en Iran pour implication active dans des violences en Irak.
Ces sanctions coïncident avec un regain de tension entre Téhéran et Washington. Des vedettes rapides iraniennes ont menacé cette semaine trois navires de guerre américains après s’en être approchées dans le détroit d’Ormouz, ce que le président George Bush a qualifié de provocation.
Dans un communiqué, le département du Trésor accuse le général iranien Ahmed Foruzandeh de « diriger des opérations terroristes » contre les forces américaines en Irak et d’avoir organisé des assassinats de personnalités irakiennes.
Des sanctions économiques ont aussi été prises contre la chaîne de télévision Al Zaoura, basée en Syrie. Les Irakiens sanctionnés sont identifiés sous les noms de Mishan al Jaburi, d’Ismail Hafiz al Lami et d’Abu Mustafa al Sheibani.
« L’Iran et la Syrie alimentent les violences et les destructions en Irak. L’Iran entraîne, finance et arme des groupes extrémistes chiites violents, tandis que la Syrie donne refuge à des insurgés et à des bailleurs de fonds sunnites », note Stuart Levey, sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et les renseignement financiers, dans le communiqué.
« L’initiative d’aujourd’hui met en lumière l’action meurtrière de ces individus, et nous engageons la communauté internationale à agir à nos côtés pour les isoler de l’économie internationale », ajoute-t-il.
Iraniens et Syriens nient entretenir la violence en Irak, dont ils imputent la responsabilité aux Etats-Unis.
La force Qods est une unité d’élite du corps des Gardiens de la révolution iraniens, que Washington a accusé en octobre de propager des armes de destruction massive.
Washington avait déjà imposé en octobre des sanctions à l’ensemble de la force Qods dans le cadre des pressions exercées sur Téhéran à cause de ses activités en Irak et de son programme nucléaire.
Comme dans d’autres cas analogues, les nouvelles sanctions entraînent l’interdiction de toute transaction entre ceux qui en font l’objet et des ressortissants américains, ainsi que le gel de tous leurs avoirs qui relèveraient de l’autorité judiciaire des Etats-Unis.