AFP: L’ancien chef du gouvernement irakien Iyad Allawi, en visite à Damas, a demandé mercredi au président Bachar al-Assad d’intervenir auprès de l’Iran pour qu’elle cesse ses ingérences dans la formation d’un gouvernement en Irak.
« Nous avons demandé à des dirigeants entretenant de bons rapports avec l’Iran de demander à ce pays de ne pas s’ingérer dans les affaires irakiennes, et nous en avons discuté avec le président Assad », a déclaré M. Allawi, lors d’une conférence de presse après un entretien avec M. Assad dont le pays est un allié historique de l’Iran.
« Il existe des preuves d’ingérences régionales et internationales dans les affaires intérieures de l’Irak. L’Iran s’ingère dans les affaires irakiennes », a lancé M. Allawi, candidat au poste de Premier ministre.
Selon lui, le président Assad qui doit se rendre prochainement en Iran « a promis que son pays déploierait tous les efforts pour la stabilité de l’Irak et de la région ».
Il est important que l’Iran comprenne que « le bloc irakien (d’Iyad Allawi) n’est pas hostile à sa politique et nous croyons que nous avons de véritables intérêts avec ce pays, mais nous refusons net que l’on s’ingère dans les affaires irakiennes », a encore ajouté le responsable irakien.
M. Allawi s’était déjà rendu en juillet dernier à Damas.
Lors des législatives du 7 mars, le Bloc irakien, alliance laïque soutenue par les sunnites et emmenée par l’ancien chef du gouvernement Iyad Allawi, est arrivé en tête, avec deux sièges d’avance sur l’Alliance de l’Etat de droit (AED) du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki, un mouvement chiite.
Malgré des mois de négociations et les multiples tentatives américaines de conciliation, aucun des deux n’est parvenu à forger une coalition de gouvernement. Mi-août, les deux rivaux ont rompu leurs négociations.
L’AED a forgé avec les partis religieux chiites de l’Alliance nationale irakienne (ANI – 70 sièges) une alliance à laquelle il manque quatre sièges pour être majoritaire.