Iran Focus: Le résistant iranien Mehdi Fathi est décédé vendredi d’un cancer suite aux les restrictions imposées par les forces irakiennes qui avaient retardé de plusieurs mois ses soins dans un hôpital spécialisé. Ces restrictions ordonnées par le régime iranien, avaient accéléré la détérioration de son état de santé vers un point de non retour.
En raison de l’impossibilité d’accéder à des hôpitaux et des médecins spécialisés, sa maladie s’était rapidement développée, entraînant une grave hémorragie interne. Le responsable irakien de la clinique du camp avait annulé à maintes reprises son transfert dans un hôpital de Bagdad. Ce transfert pour y consulter un urologue avait été retardé de 45 jours et son hospitalisation de trois mois.
De nombreux malades à l’instar de Mehdi Fathi connaissent des souffrances dues au blocus inhumain à Achraf.
Le Comité international des juristes en défense d’Achraf, basé à Bruxelles, dans une lettre datée du 20 août 2010 à Ed Melkert, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak, écrivait : « A cause des obstacles posés par le comité [de répression] à son hospitalisation et le retard pris pour son opération, M. Mehdi Fathi a perdu un rein et doit à présent subir au plus tôt une autre opération. En cas contraire il est en grand danger. Cependant malgré l’urgence, le comité de répression a fait obstacle à son hospitalisation sous divers prétextes. »
Il avait lui-même décrit dans plusieurs lettres aux autorités de l’ONU, notamment les 12 mars et 26 juin 2010, les restrictions médicales cruelles dont il était victime.