AFP: L’Iran « soutient les attaques brutales » du président syrien Bachar al-Assad contre les manifestants dans son pays, a dénoncé mardi la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
« Aujourd’hui en Syrie, l’Iran soutient les attaques brutales du régime Assad contre des manifestants pacifiques et les actions militaires contre ses propres villes », écrit la chef de la diplomatie américaine dans un communiqué publié pour commémorer les deux ans de la répression ayant suivi l’élection présidentielle contestée de juin 2009 en Iran.
Ces derniers jours, des civils syriens blessés venus se faire soigner en Turquie ont affirmé avoir été les victimes de soldats iraniens participant à la répression.
« Le monde a été choqué par les images d’un garçon syrien de 13 ans torturé et mutilé par les forces de l’ordre syriennes », poursuit Mme Clinton: « Elles nous ont rappelé celles d’une jeune femme iranienne, tuée dans la rue il y a deux ans au vu de tous ».
L’arrestation et la torture de 15 enfants et adolescents accusés d’avoir peint des graffitis anti-régime à Deraa (sud) avait constitué l’étincelle de la révolte syrienne en mars. Plus récemment, un garçon de 13 ans, Hamzeh al-Khatib, « torturé et tué » d’après les militants pro-démocratie, est devenu l’une des figures de la résistance à la brutalité du régime.
La jeune Iranienne à laquelle Mme Clinton fait référence est Neda Agha-Soltan, tuée par balle le 20 juin 2009, et devenue le symbole de la contestation de la réélection du président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad.
L’Amérique, affirme Mme Clinton, « se tient auprès des citoyens, y compris ceux de l’Iran et de la Syrie, qui aspirent à la liberté et à l’exercice de leurs droits universels ».
Les Etats-Unis ont inscrit à leur liste noire des responsables iraniens pour leur rôle dans la répression en Syrie. L’Iran a, à son tour, condamné les « ingérences » des Etats-Unis et de leurs alliés en Syrie, son principal allié dans la région.
L’administration Obama avait engagé un lent rapprochement entre les Etats-Unis et le régime de Damas, dans l’objectif principal était d’éloigner la Syrie de la république islamique. Ces efforts ont stoppé net au début de la répression des manifestations.