AFP: Un responsable irakien, Sadeq Kazem, a été placé jeudi en garde à vue à Paris après la plainte d’un opposant iranien pour tortures et crimes de guerre, lors de violences commises à Ashraf (Irak) en 2009.
Sadeq Kazem, qui dirige le camp Liberty proche de Bagdad où vivent des réfugiés des Moudjahidine du peuple iraniens, a été interpellé et placé en garde à vue, après une plainte d’un Iranien disant avoir été détenu et torturé sous ses ordres à la fin juillet 2009.
Le responsable irakien a été interpellé alors qu’il était de passage en France, dans le cadre d’un déplacement en Europe d’une délégation gouvernementale irakienne.
Prise d’otages et tortures
L’opposant iranien assure avoir été pris en otage, avec 35 autres résidents, lors de l’attaque du camp d’Ashraf par les forces irakiennes les 28 et 29 juillet 2009, et détenu pendant 72 jours au cours desquels il dit avoir été torturé sous les ordres de Sadeq Kazem.
Il explique avoir été arrêté à l’entrée du camp d’Ashraf, frappé à la tête, puis emmené dans les locaux de la police, avant d’être enfermé dans une cellule de 12 m2 avec une trentaine d’autres prisonniers sous la direction des militaires irakiens.
Déjà recherché par un juge espagnol
L’opposant a déposé sa plainte mercredi à Paris pour tortures et crimes de guerre, donnant lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Sadeq Kazem est également recherché dans le cadre d’une enquête d’un juge espagnol sur les violences commises par les forces irakiennes dans ce camp de réfugiés iraniens, qui avaient fait onze morts en 2009.