SANAA, 16 jan 2013 (AFP) – Des centaines d’Irakiens vivant au Yémen ont manifesté mercredi à Sanaa pour réclamer le départ de leur Premier ministre Nouri al-Maliki, vivement critiqué par la communauté sunnite en Irak.
Les protestataires, arborant le drapeau irakien et scandant des slogans hostiles au gouvernement de Maliki, dominé par les chiites, ont défilé dans le centre de la capitale yéménite avant d’observer un sit-in devant le siège de l’ambassade d’Irak, a rapporté un correspondant de l’AFP.
Exprimant leur « soutien » au mouvement de contestation sunnite qui secoue l’Irak depuis fin décembre, ils ont dénoncé « tous les actes de violence dirigés contre le peuple irakien », dans un communiqué.
Dans ce communiqué, lu par un porte-parole de la communauté irakienne au Yémen, Assem al-Doulaimi, les protestataires ont dénoncé l’influence de l’Iran chiite en Irak, soulignant que le gouvernement Maliki « exécute des agendas étrangers, notamment un agenda iranien ».
L’Irak est secoué par une grave crise politique qui met aux prises le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et le bloc laïque Iraqiya, membre du gouvernement mais très critique vis-à-vis de M. Maliki.
Mercredi, au moins 23 personnes ont été tuées et 226 blessées au cours d’une vague d’attentats à Bagdad et dans le nord de l’Irak, selon des sources médicale et sécuritaire.
La minorité sunnite organise de fréquents rassemblements, accusant le gouvernement de M. Maliki de la mettre sur la touche. Elle réclame la libération de prisonniers ainsi que l’abrogation des lois antiterroristes dont elle estime faire les frais.
Le mouvement de contestation a démarré après l’arrestation le 20 décembre de neuf gardes du ministre des Finances sunnite Rifaa al-Issawi.