Iran Focus: « Les barrages de Letian et Lar (est de Téhéran) n’ont de l’eau que pour quelques jours encore, les gens doivent comprendre que la situation est sérieuse », a alerté le premier vice-président du régime iranien, Es-Hagh Jahanguiri.
En effet trois des cinq barrages alimentant la capitale sont pratiquement vides, ont rapporté les médias iraniens. Les autorités ont exhorté la population de Téhéran à réduire drastiquement sa consommation d’eau.
Téhéran et sa province compte plus de 14 millions d’habitants, selon les chiffres officiels.
Pour éviter un rationnement de l’eau, le gouvernement a demandé aux Téhéranais de réduire leur consommation notamment en évitant de laver leur voiture ou d’arroser leur jardin avec l’eau courante.
« Si les gens ne font pas attention (…), il y aura tout d’abord des coupures d’eau et ensuite des amendes pour les gros consommateurs », a souligné Jahanguiri.
« Alors que la moyenne de la consommation mondiale est de 150 litres par jour, les Iraniens consomment 250 litres », a déploré à la télévision d’Etat le responsable de la Société nationale de la gestion des eaux potables et usagées, Hamid Reza Janbaz.
Au total, plus de 500 villes du pays sont en situation de crise, à cause de la sécheresse qui frappe toute la région, selon les responsables iraniens.
Il y a eu cette année « une baisse de 8% des pluies, ce qui a aggravé encore la situation de Téhéran mais aussi d’autres villes du pays, en particulier la ville historique d’Ispahan et celle de Kerman (centre) qui « sont dans une situation encore pire que Téhéran », a noté M. Janbaz.
Le vice-directeur de la compagnie des eaux de Téhéran, Rassoul Bagheri, a indiqué que l’eau de plus de 3.000 abonnés, qui consomment plus de 50 mètres cubes par mois alors que la norme est de 20 m3, allait va être coupée sept heures par jour.