
Selon les militants des droits de l’homme, l’état de santé de Mohammad-Ali Taheri, un prisonnier d’opinion en grève de la faim depuis 30 jours, s’est gravement détérioré et serait dans le coma après que sa pression artérielle ait gravement chuté. Il a transféré à la clinique de la prison d’Évine où il est retenu depuis quatre ans.
Mohammad Ali Taheri se présente comme une victime de la politique répressive du régime religieux qui l’a condamné à mort sur une fatwa de blasphème émise par un ayatollah intégriste à Qom.
Alors que sa peine venait de prendre fin au mois d’aout, il a été rejugé et condamné à mort sur une accusation fabriquée de « corruption sur Terre conduisant à égarer autrui ». Il avait auparavant été condamné à cinq ans d’emprisonnement, 900 millions de tomans d’amende et 74 coups de fouet, pour des raisons aussi grotesques qu’« outrage aux valeurs sacrées, usurpation de titres universitaires et publication d’ouvrages déviants ».
Jalal Ganjeï, président de la commission de la Liberté des cultes du CNRI a condamné, dans un communiqué daté du 19 août, la fatwa contre Taheri et exprimé sa sympathie à la famille et aux proches de Mohammad Ali Taheri. « La commission exprime également sa profonde préoccupation sur la possible cruelle exécution de ce détenu et appelle tous les dignitaires, associations et organisations des droits humains à manifester contre sa condamnation à mort et à rendre intolérable le coût politique et international de ce crime au fascisme religieux au pouvoir en Iran. »