Londres, 27 mai 2016 — On a annoncé le jeudi 26 mai que la police des moeurs iranienne a fouetté 35 jeunes hommes et femmes pour avoir assisté à une fête mixte après leur cérémonie de remise des diplômes.
La fête a eu lieu à Qazvin, à 140 km au nord-ouest de Téhéran.
Le procureur iranien à Qazvin, Ismaeil Sadeqi Niaraki, a déclaré : « Après avoir reçu l’information qu’un grand nombre d’hommes et de femmes faisaient la fête ensemble dans une villa dans la banlieue de Qazvin… tous les participants à la fête ont été arrêtés. »
Il parlait à l’agence de presse Mizan, affilié à la justice iranienne.
Il a affirmé : « [les célébrations mixtes] exigeaient une réponse ferme et rapide du pouvoir judiciaire dans l’examen et la mise en œuvre de la loi. »
Le matin, après la fête, tous les participants ont reçu 99 coups de fouet.
Shahin Gobadi de la Commission des Affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a déclaré jeudi : « Cet acte barbare prouve encore une fois que la modération sous la présidence d’Hassan Rohani n’est rien d’autre qu’un mythe. Trois ans après l’arrivée de Rohani au pouvoir, la situation des droits de l’homme en Iran se détériore sous tous les aspects. »
Niaraki affirme que le régime ne tolérerait pas « — la-loi qui utilisent des excuses telles que la liberté et le plaisir dans les fêtes d’anniversaire et les cérémonies de remise des diplômes » et a mis en garde les jeunes pour qu’ils fassent attention à leur conduite, car ce type de comportement pourrait nuire à leurs futures possibilités d’éducation ou d’emploi.
Il a déclaré : « Dieu merci, l’interrogatoire de la police, l’enquête, l’audience au tribunal, le verdict et la mise en œuvre de la peine ont tous eu lieu en moins de 24 heures. »
Gobadi affirme : « Cela montre également l’état fragile du régime et son isolement total avec le peuple iranien, en particulier parmi les jeunes. La notion préconisée par certains en Occident que ce régime a un avenir est totalement naïve. »