Londres, le 27 mai 2016 — quatorze prisonniers ont été exécutés dans les prisons de la ville iranienne de Karaj cette semaine. Onze ont été exécutés le mercredi 25 mai dans la prison de Gohardacht ; dont l’un était certainement mineur au moment de son infraction présumée. Trois autres prisonniers ont été exécutés mardi dans la prison de Qezelhesar.
Les victimes de Gohardacht étaient toutes âgées de 22 à 25 ans, et sont identifiées comme étant Mohsen Agha-Mohammadi, Asghar Azizi, Farhad Bakhshayesh, Iman Fatemi-Pour, Javad Khorsandi, Hossein Mohammadi, Masoud Raghadi et Khosrow Robat-Dasti et Medhi Rajai — qui avait 16 ans au moment où il aurait commis cette infraction capitale.
Parmi les trois prisonniers exécutés à la prison de Qezelhesar seulement Ruhollah Roshangar, marié et père de deux enfants, a été identifié. Toutes les personnes exécutées étaient derrière les barreaux depuis quatre ans.
Des pendaisons publiques ont également eu lieu cette semaine dans les villes iraniennes de Ramsar et Shiraz. Deux autres prisonniers ont été pendus dans la prison de Shiraz.
Selon l’opposition du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), la semaine dernière, environ 21 pendaisons ont eu lieu en 48 heures. Depuis le 10 avril, au moins 116 personnes ont été exécutées.
Amnesty International a publié un rapport annuel sur la peine de mort. L’Iran a toujours un rang élevé dans les chiffres régionaux et mondiaux ; avec 82 % de toutes les exécutions au Moyen-Orient et Afrique du Nord qui ont lieu dans le pays.
Farideh Karimi du CNRI a déclaré : « Toute déclaration de modération sous Hassan Rohani est tout simplement un mythe. Il est grand temps pour les Nations Unies et les organisations de défense des droits de l’homme de dénoncer les exécutions brutales. »
Le CNRI a décrit la politique intérieure du gouvernement comme une tentative d’« intensifier un climat de terreur » alors que l’Iran est impliqué dans une tentative désespérée de soutenir Bachar el-Assad.