Ils ont déclaré que le massacre de 1988 était politiquement motivé pour anéantir l’opposition; les procès ont duré cinq minutes au plus, la plupart des condamnés à mort avait déjà purgé la grande majorité ou toute leur peine de prison et ils ont tous été enterrés en masse dans des tombes sans épitaphes pour empêcher que soient érigés des tombeaux.
Ils ont cité les procès de Nuremberg comme l’évidence que le massacre était un crime contre l’humanité dans lequel 30.000 personnes ont été massacrées pour améliorer la position politique de quelques-uns.
La lettre montrait : « Le régime de la République islamique au cours des vingt-huit dernières années est resté silencieux au sujet de ce crime pour éviter la divulgation de ses secrets. Mais les mères et les familles des prisonniers politiques massacrés et d’autres militants de la justice en Iran et à l’étranger en toute ces années ont essayé de différentes façons pour rester solide et lutter contre ce silence afin de tenir les fonctionnaires responsables et d’amener le gouvernement à répondre. »
Ils mentionnent que ces responsables du massacre n’avaient pas été punis, mais plutôt promus, à l’instar de Mostafa Pour-Mohammadi, le ministre de la Justice du gouvernement du président Rohani, qui était membre du Comité de la mort en 1988.
Depuis que le scandale a commencé le mois dernier, à travers un fichier audio qui a été divulgué prouvant l’existence du Comité de la mort, Pour-Mohammadi a refusé de présenter des excuses, exprimant au contraire la fierté de ses actions et il était loin d’être le seul.
De l’autre côté, les ‘modérés’ comme Khamenei, Rohani, Khatami sont restés largement silencieux, ce qui remet en cause leur caractère modéré.
La lettre a déclaré : « Nous, mères de Laleh Parks, qui est aussi affligé [nos martyrs] sur le site funéraire à Khavaran, appelons à la condamnation de tous les responsables du régime iranien qui ont été complices et ont eu un rôle dans les tueries des années 1980, particulièrement dans le massacre de 30.000 prisonniers politiques de 1988 en Iran. Nous exigeons le départ, le procès dans les tribunaux et la punition de tous ces criminels qui occupent les plus hautes positions exécutives et judiciaires et sont parmi les autorités en Iran. »
La lettre a continué : « Notre patrie ces 37 dernières années a été envahie par ceux qui n’ont apporté rien d’autre que le mal, l’hostilité à la liberté, à la justice, et à l’égalité, ainsi que leur charia et lois civiles et les réalisations sont extrêmement discriminatoires et contre la liberté. Ils n’ont aucun respect pour les vies humaines et les idées, et le résultat de leur existence et de leur présence pour nous est la répression et la destruction de l’humanité. Ils sont les seuls qui ont détruit des milliers et des milliers d’âmes éprises de liberté et de pensées dynamiques, nobles et libres, mais ça suffit et une solution doit être trouvée. »
Ils ont conclu leur lettre avec des séries de questions, destinées à obtenir la vérité au sujet des crimes du régime iranien y compris les responsables du massacre, pourquoi les procès était effectués derrière des portes closes, les lieux de sépulture et les noms exactes de tous ceux qui ont été massacrés en 1988.