AFP – Les Etats-Unis se sont déclarés mardi « troublés » par des informations sur la condamnation à 18 ans de prison en Iran d’un ressortissant irano-américain, une semaine après celle de deux autres binationaux qui a encore alourdi le climat entre les deux pays.
Le département d’Etat était interrogé sur des informations de la presse américaine faisant état de la condamnation à 18 ans de prison de Gholamrez Reza Shahini, lequel a lui même donné une interview mardi au Los Angeles Times depuis une prison du nord-est de l’Iran.
Cet Irano-Américain de 46 ans, qui vit à San Diego (Californie), a déclaré au journal américain qu’il avait été lourdement condamné samedi à une peine de 18 années d’emprisonnement pour « collaboration avec un gouvernement étranger » après avoir été arrêté le 11 juillet alors qu’il rendait visite à sa mère et à une partie de sa famille en Iran.
« Nous sommes troublés par les informations selon lesquelles Robin ou Reza Shahini, considéré comme un citoyen américain, ait pu être reconnu coupable et condamné à 18 ans de prison », a protesté le porte-parole du département d’Etat John Kirby. « Nous appelons de nouveau l’Iran à respecter et à protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales, à cesser les détentions arbitraires et aux motivations politiques et à garantir des procédures judiciaires justes et transparentes dans toutes les poursuites pénales, conformément à ses obligations juridiques internationales », a-t-il souligné.
Mardi dernier, le département d’Etat avait exigé de Téhéran la « libération immédiate » d’un homme d’affaires et de son père irano-américains, Siamak et Mohammad Bagher Namazi, condamnés avec quatre autres personnes à dix ans de prison pour « espionnage » au profit de Washington. La République islamique avait alors dénoncé les « ingérences » des Etats-Unis dans ses affaires intérieures.
Ces condamnations contre des ressortissants irano-américains surviennent dans un contexte de tensions entre l’Iran et les Etats-Unis à propos de la normalisation de relations financières entre la République islamique et la communauté internationale, dans la foulée de l’accord sur le nucléaire iranien.