Dans son édition du 20 mai, le quotidien britannique The Telegraph a estimé que le résultat de l’élection présidentielle en Iran. Voici le texte de sa traduction :
« La réélection du président Hassan Rohani ne change rien. L’Iran reste une dictature appauvrie gouvernée par une élite théocratique. L’illusion du pluralisme a été donnée par la candidature du radical Ebrahim Raisi, qui, à la fin des années 80, aurait siégé dans une commission qui a approuvé l’exécution de milliers de prisonniers politiques.
M. Raisi a préféré une position plus ferme envers l’Occident, a-t-on affirmé, mais les efforts diplomatiques de M. Rohani n’ont pu être possibles que parce que les leaders religieux les approuvent – alors le concours d’idées était discutable dès le départ.
L’Iran reste une menace pour le monde et pour son propre peuple.
En outre, la notion selon laquelle l’Iran se tourne activement vers le monde extérieur est risible. Il désire évidemment de l’argent et des investissements. Mais l’une des raisons pour lesquelles l’Arabie saoudite a accueilli chaleureusement Donald Trump est qu’elle veut le soutien des Etats-Unis pour résister aux insurgés soutenus par l’Iran au Yémen. L’Iran rêve d’une sphère d’influence chiite. Il a participé à ébranler la démocratie naissante en Irak ; il a aidé à soutenir le meurtrier Bachar el-Assad en Syrie et a financé le terrorisme contre Israël.
Barack Obama a fermé les yeux sur bon nombre de ces choses afin de poursuivre son grand rêve d’un accord nucléaire. Il est difficile d’en évaluer la réussite, mais les signes ne sont pas bons. L’Iran est accusé de tests de missiles balistiques, d’avoir violé l’esprit de l’accord, quelque chose que la Maison Blanche a qualifié de « violation » dans son langage précis. En outre, l’accord n’a rien changé pour les dissidents, les minorités religieuses et les iraniens qui désirent simplement mener une vie normale. L’Iran reste une menace pour le monde et pour ses propres citoyens, et l’Occident ne devrait jamais considérer cet Etat comme normal ou le traiter autrement que comme l’Etat voyou qu’il est. »