Soheil Arabi a commencé à refuser de s’hydrater il y a 9 jours alors qu’il faisait une grève de la faim depuis déjà 30 jours. Au 8e jour de cette période, Soheil Arabi a réalisé un enregistrement audio dans la prison d’Évine dans laquelle il explique sa situation critique et le fait que les autorités n’ont toujours pas prêté attention à ses demandes légales.
Soheil Arabi a également annoncé que son état était critique et qu’il souffrait d’une hémorragie au niveau de l’estomac et d’une pression artérielle faible (de 50/60). Dans cet enregistrement audio, il a déclaré : « Ne laissez personne vous torturer à cause de vos croyances. »
De plus, dans certaines parties de sa déclaration, il a affirmé : « J’ai passé nuits et jours à espérer que les juges et les interrogateurs aient une bonne conscience. S’ils l’avaient eu, j’aurais déjà été acquitté et les vrais responsables et criminels seraient en prison.
Je ne peux pas tolérer cette cruauté. Je suis fatigué de me battre seul. Personne ne m’aide. Je vais mourir. Je suis certain que les oppresseurs seront vaincus. Vous devez savoir que mon emprisonnement est injuste. Je suis en cage et je ne peux pas travailler, je suis donc mort. Le jour viendra où les juges et les interrogateurs seront traduits en justice et, à ce moment-là, notre pays ne sera plus entre les mains d’hypocrites. »
La femme de Soheil Arabi a également commencé une grève de la faim le 1er août 2017, à la suite de l’arrestation de son mari. Elle a arrêté celle-ci au moment où son mari a été relâché sous caution le jour même. Cependant, elle a repris sa grève de la faim lorsque le dossier de son mari a été transmis à la Cour.
Il faut noter que Soheil Arabi a été arrêté et condamné à mort par la branche 76 de la Cour pénale de Téhéran en septembre 2014 pour insulte aux « saints » et au « Prophète » sur Facebook. La Cour suprême a également confirmé le verdict en décembre de cette année-là. Cependant, la communauté internationale a protesté contre la peine de Soheil Arabi, à la suite de quoi sa peine a été commuée à 7 ans et demi d’emprisonnement et une interdiction de voyager pendant 2 ans.
Ces derniers mois, de nombreuses personnes protestent et refusent un traitement médical afin de se battre contre la situation défavorable et la privation des prisonniers politiques et de conscience.